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 No more lying, no more fooling ❖ Rabastan L.

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Riddikulus
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Maheut N. Collins
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Maheut N. Collins
MessageSujet: No more lying, no more fooling ❖ Rabastan L.   No more lying, no more fooling ❖ Rabastan L. EmptyDim 17 Fév - 13:46

no more lying, no more fooling. rab & alix


Elle releva la tête, les yeux posés sur ses mains. Chaque mouvement qu'elle devait effectuer, chaque pas qu'elle devait dessiner, chaque battement de coeur qu'elle éprouvait, tout perdait de son sens parce qu'il ne venait plus. Elle s'était habituée à sa présence, à son regard sur elle, au semblant de sourire sur ses lèvres. Elle ne le connaissait presque pas, ne savait de lui que son nom et les vagues ragots d'un passé trouble qui hantait ses pas. Au début, il n'était qu'un spectateur de plus dans le théâtre où sa troupe se reproduisait. Et puis il était devenu plus. Bien plus. Il était devenu sa raison de danser. Chaque soir, elle regardait à travers le rideau s'il était bien assis dans le public, au centre. Et chaque soir, un même sourire fendait ses lèvres. Et puis tout avait cessé. Il n'était plus venu. Elle n'avait plus dansé avec autant de passion. Parce qu'elle ne dansait plus que pour des inconnus. Elle s'était habituée à danser pour lui. Pourquoi ? Pourquoi avait-il ainsi disparu ? Ils se croisaient dans les couloirs, échangeant un long regard. A présent, il ne la regardait plus. Elle ne semblait plus exister. Du haut de ses 22 ans, il ne faisait plus attention à l'étudiante de 20 ans dont il avait sondé l'âme chaque soir pendant des semaines. Et puis elle avait découvert le fond de l'histoire. Une conversation pas très discrète entre Sirius & James, le premier narrant au second l'intrusion silencieuse d'un homme le soir où ils s'étaient unis sur le sol du studio. Elle en avait tellement honte. Elle, élevée dans le respect d'elle-même, de son corps, de ses valeurs, s'était laissée tourner la tête par le vantard & arrogant serpent de la tentation charnelle. Elle avait cédé et Rabastan n'était plus jamais revenu la voir danser.

La situation durait depuis deux semaines et depuis tant de jours, Alix se retournait la tête pour trouver un moyen de capter de nouveau l'attention du mystérieux serpentard. Elle attrapa son sac, passa sa robe en laine sur son collant de danse et quitta la salle où elle répétait, au troisième étage. Au détour d'un couloir, elle le vit arriver. Grand, musclé, fier et élégant. Chacun de ses mouvements respirait la noblesse et la grâce. Mais encore une fois, il passerait à côté d'elle en ignorant son sourire ; une fois encore il ne poserait pas son regard sur son visage. Et elle ne le supportait plus. C'était devenu comme un drogue, une passion dévorante dont elle ne pouvait se défaire. Elle marcha d'un pas décidé vers lui et, au moment où ils allaient se frôler, elle se planta devant lui et leva la tête. Elle était plus petite que lui, mais il ne pourrait pas passer outre à moins de lui marcher dessus. Rabastan... murmura-t-elle, incapable de dire autre chose. C'était stupide, vide de sens et de sentiments, mais elle voulait y mettre toute sa détresse. Avec lui, elle s'était sentie importante. Sans lui, elle se sentait abandonnée.

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Dernière édition par Alix N. Folkhart le Lun 18 Fév - 21:32, édité 2 fois
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Rabastan C. Lestrange
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Rabastan C. Lestrange
MessageSujet: Re: No more lying, no more fooling ❖ Rabastan L.   No more lying, no more fooling ❖ Rabastan L. EmptyDim 17 Fév - 21:14

No more lying, no more fooling ❖ Rabastan L. 3127830860_1_2_ySx1uTv3

Il l’avait immédiatement remarquée. Non pas pour son physique, non pas pour ce qu’il avait pu entendre d’elle. Non. Il ne la connaissait pas vraiment. Il n’avait qu’un nom sur un visage et une voix. Cette voix qui bien qu’elle soit agréable, soit bercé d’un accent qu’il n’appréciait guère. Cet accent qui aurait bien pu lui faire passer à côté de l’essentiel. C’était la prestance de la jeune femme qui l’avait intriguée et faisant fi de son accent américain peu agréable, il s’était mis à l’observer. D’où lui venait cette prestance naturelle. Il avait peine à croire qu’elle puisse être l’héritage de sa culture. Les américains n’étaient pas réputés pour cela. Il devait y avoir autre chose. Sa quête de vérité le mena un soir, peu après l’arrivée de la jeune femme en première année à l’université, dans le studio de danse de la faculté. Il se fit des plus discrets tandis qu’il découvrait enfin la véritable Alix. La réponse à ses interrogations s’imposa à lui, comme une évidence. Son maintient si parfait et sa démarche dansante lui venait de son art, de sa raison de vivre. Et si d’ordinaire, il serait parti, la vérité découverte, il resta cette fois. Captivé par ce spectacle de dévotion à sa discipline, il ne put se relever que lorsque la voix du professeur s’éleva pour signifier la fin du cours. Il partit tout aussi discrètement qu’il s’était installé et ne put chasser les images de son esprit la nuit durant. C’était comme s’il découvrait combien l’être humain peut aimer. En même temps, il constatait alors son parfait désamour.
Il était revenu. Chaque fois qu’elle dansait. Et partit, les idées chaque fois plus chamboulées que jamais. Que ressentait-elle lorsqu’elle dansait ? Pourquoi lui n’avait-il pas le droit à cette passion ? Pourquoi n’avait-il que la colère pour lui dévorer le ventre ?
Il la suivit comme on vit par procuration. Jusqu’à cette nuit. Comme un junkie en manque de sa dose, il s’était dirigé vers le studio de danse en espérant l’y trouver. La musique environnante lui avait donné bon espoir bien que l’absence de lumière soit étrange. Et lorsqu’il ouvrit la porte ce soir là, ce fut un tout autre spectacle qu’il contempla avec horreur. Sa fascination fut ébréchée et un sentiment de colère et de dégout s’empara de lui. Elle était là, nue, en présence d’un homme. Il n’y avait rien en cela de condamnable. Mais cet homme n’était autre que Sirius Black. L’arrogant personnage. Et le lendemain, elle serait seule et se sentirait sale, comme toutes celles qui avant elles étaient passées entre les mains séduisantes de ce type. Ce lieu, que Rabastan avait tant aimé, elle venait d’en faire un tout autre souvenir. Alix avait perdue de sa splendeur en s’offrant à un arnacoeur.

Et pendant deux semaines, il ne put s’imaginer refouler le sol du studio. Cela faisait deux longues semaines qu’il n’était pas allé la voir danser. Quatorze jours à se battre contre cette envie dévorante de s’asseoir dans son public pour la contempler et lui offrir son regard. Il aimait la regarder danser, la voir s’offrir toute entière à sa passion comme à une raison de vivre. Lui qui depuis toujours n’avait jamais rien ressenti de tel aimait à le lire dans les livres et à le constater parmi ses semblables. Alors il ne s’en sentait encore que plus différent. C’était la raison pour laquelle, il y revenait chaque soir, comme pris dans une spirale infernale, comme enfermé dans une addiction, esclave d’une dépendance. A défaut de vivre d’une passion, il pouvait se nourrir de celle de cette danseuse, admiratif d’un tel dévouement et d’une telle ferveur. Lui que personne n’attirait plus que cela, lui qui ne semblait voir personne avec des yeux d’humains, biaisé par le désir, il la trouvait belle. Parce qu’il la voyait là, bien en vie et transportée par cette chose qui la rendait merveilleuse. Il n’était pas de ces hommes à la trouver jolie pour ses courbes et ses jolis yeux. Il était de ceux à la trouver splendide d’abandon. Elle donnait là, sur les planches de ce studio, tout ce qu’elle avait en elle. Il pouvait y voir le pire comme le meilleur. Elle s’offrait tout entière à son publique et dans son esprit hérétique, il était ce publique silencieux.

Cette nuit encore, il avait réussi, il avait vaincu. Il s’était rendu à la bibliothèque et avait lu. La passion décrite par les écrivains les plus célèbres avait de quoi combler son manque. Il avait réussi à oublier qu’au moment même où ses yeux se posaient sur ces lettres formant des mots, formant eux-mêmes des phrases jusqu’à faire sens, une danseuse s’adonnait à sa passion de tout son être. Les mots avaient divertis son esprit, l’avait dérobé à son obsession. Il quitta la bibliothèque somme tout serein d’avoir échappé une soirée de plus à sa fascination malsaine. La tête encore enfermée dans le livre qu’il avait dévoré, il ne remarqua pas la présence d’Alix dans le couloir qu’il arpentait. Ou bien peut-être qu’il se contenta de l’ignorer inconsciemment. Il ne la vit pas arriver. Et avant qu’il n’ait pu y faire quoi que ce soit, il se retrouva planté devant elle, droit comme la justice et suspicieux. Son regard se fronça une fraction de seconde, sondant les intentions de cette jeune femme qu’il avait tant cherché à éviter. Les images de cette dernière nuit l’assaillirent, réminiscence d’un passé à peine partagé.
Il ne comprenait rien aux relations humaines, il ne connaissait que la colère et cette envie oppressante de violence qu’il combattait depuis son enfance. Il devait sa prestance et son apparente sainteté d’esprit à son éducation et son intelligence, mais en dedans, il se savait fou, capable du pire, bien plus que du meilleur. Il n’avait pas d’ami, seulement un frère. Il n’y avait qu’un frère pour l’accepter telle qu’il était et le protéger en dépit de tout ce qu’il était.
Il resta là, interdit quelques secondes. Il avait entendu son prénom. Elle ne s’était pas trompée d’homme. C’était à lui qu’elle souhaitait parler. Il ignorait qu’elle connaissait son prénom bien qu’il ne soit pas des moins célèbres dans l’école. Il espérait que sa réputation suffirait à la dissuader d’en venir à la confrontation.
« Alix » Fit-il presque comme un être mécanique l’aurait fait. Comme pour lui dire ‘moi aussi je sais qui tu es ou du moins, comment l’on te nomme’ Son regard planté dans celui de la jeune femme, il chercha une question, celle qui devait se trouver dans son regard, celle qu’elle était venu lui poser. Il espérait de tout cœur se tromper. « Je peux faire quelque chose pour toi ? »
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Riddikulus
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Maheut N. Collins
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MessageSujet: Re: No more lying, no more fooling ❖ Rabastan L.   No more lying, no more fooling ❖ Rabastan L. EmptyLun 18 Fév - 21:32

no more lying, no more fooling. rab & alix


Elle ne savait pas quoi dire. Qu'aurait-elle donc pu dire ? Debout devant lui, la tête levée pour le fixer dans les yeux, elle n'avait pas peur. Oh bien sûr elle avait entendu les rumeurs sur son passé, sur son caractère. Mais Alix n'écoutait jamais les rumeurs, simplement parce qu'elle préférait se faire sa propre idée. Et puis on pouvait dire ce qu'on voulait, personne à l'université ne pouvait se vanter d'avoir attiré l'intriguant Rabastan Lestrange dans un théâtre de nombreux soirs de suite. Alors quoi lui dire ? Je suis désolée ? Tu n'aurais pas dû voir cela ? Bien entendu, qu'il n'était pas censé l'avoir vu. Mais ce n'était pas non plus censé se passer ainsi. Elle n'aurait jamais dû le laisser entrer, il n'aurait jamais dû danser avec elle, l'enlacer ainsi, prendre son visage dans ses mains, lui promettre la Lune et l'embrasser. Alix avait été bête. Pire que bête. Elle s'était laissée bernée par ce Don Juan à deux mornilles et ne plus croiser le regard de Rabastan sur elle ne cessait de lui rappeler qu'elle s'était salie. La pureté, la grâce, la noblesse, tels étaient les attributs de son art. De la pureté, elle n'avait plus aucune vraisemblance ; de la grâce, elle avait perdu l'élégance que ses yeux lui conféraient à travers le public ; de la noblesse, elle avait égaré les principaux atours dès l'instant où les yeux du serpentard s'étaient posés sur son corps nu enlacé à celui de Black. Elle avait tout perdu. Le comprendrait-il ? Elle en doutait. Cependant, elle ne le laisserait pas repartir aussi facilement. Même si aucun mot ne semblait prêt de traverser ses lèvres, elle ne bougerait pas d'un pas.

Et bien sûr, il parla. Elle s'étonna qu'il connaisse son prénom. Peut-être avait-il regardé la liste des danseuses ? La phrase qui suivit, parfaitement convenable l'attaqua comme une centaine d'hommes en armes lancés à l'assaut d'un château. Je peux faire quelque chose pour toi... Elle se sentait comme à quémander qu'il revienne, qu'il s'installe de nouveau dans les fauteuils du théâtre et qu'il la regarde de nouveau danser, comme avant. Mais elle avait commis l'irréparable. Elle s'était abandonnée, se trahissant elle-même. Et ce qu'il avait dû voir en elle. Mais elle n'était pas une sainte, que diable. Peut-être n'avait-il vu d'elle que ce qu'elle exprimait quand elle dansait. S'il ne l'avait jugée que lorsque, vêtue de toute sa candeur dans son tutu de tulle blanc, elle dansait Odile sur les planches du théâtre, alors il n'avait vu qu'un pan de sa personnalité. Comme le cygne blanc et le cygne noir, elle avait ses démons intérieurs. Sa vie à lui n'avait pas dû être facile pour qu'il s'enferme ainsi dans un mutisme dont il ne semblait sortir que rarement. Mais la sienne n'était pas un conte de fées. On imaginait mal la fille d'un ancien premier ministre de la magie ayant grandi dans une riche famille américaine installée à Washington, au sommet de la hiérarchie sociale dans une atmosphère sombre et triste. Pourtant, le bonheur avait depuis longtemps fuit le domicile des Folkhart. Et après des années à voir sa mère pleurer secrètement sur son mari, Alix ne supportait pas qu'on lui balance à la figure qu'elle n'avait pas le droit de se plaindre sur son sort. Il y avait différentes peines, différents chagrins et Alix en connaissait une sorte bien particulière.

Elle ouvrit la bouche, puis la referma. Son regard glissa sur les mains de Rabastan. Elle qui avait l'habitude d'en prendre grand soin voyait celles d'un homme usé par des épreuves dont elle ne connaissait même pas le spectre. Elle rassembla toute l'effronterie qu'il lui restait et releva la tête, plongeant son regard sombre dans la marée nue de sentiments qu'elle voyait dans les pupilles du jeune homme. Pourquoi tu ne viens plus ? Qu'est-ce qu'il s'est passé pour que tu ne viennes plus me voir danser ?

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Rabastan C. Lestrange
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Rabastan C. Lestrange
MessageSujet: Re: No more lying, no more fooling ❖ Rabastan L.   No more lying, no more fooling ❖ Rabastan L. EmptyMar 19 Fév - 19:43


Un instant, le temps fut suspendu, comme si plus rien autour ne comptait. Il n’y avait que ce regard, ce visage, ce corps qui de nouveau dansait devant ses yeux, images échos des danses imprégnées sur sa rétine. Il l’avait tant regardé, avec attention. Lui contre qui l’oubli ne pouvait rien, il se souvenait si bien des mouvements, des courbes, de sa grâce. Il l’avait si bien regardé qu’il comprenait avec une parfaite clarté chaque déplacement. Bien que danseur amateur, il s’était si souvent imaginé l’accompagner sur les planches qu’il s’en savait presque capable. Non avec professionnalisme comme un danseur étoile l’aurait fait, sur qu’il n’aurait su danser en solo, mais il l’aurait porté avec une aisance incroyable, il aurait tenu sa main, ses bras, ses jambes pour lui donner le soutient et l’impulsion nécessaire. Comme on apprend d’un livre quand on le lit avec passion ou attention, il avait appris la danse en observant Alix. Elle lui avait enseigné son art en dansant toujours mieux, toujours plus intensément. Son regard s’était si souvent perdu sur celle qu’il ne faisait qu’observer de loin, pas le moins discrètement du monde, qu’il ne se formalisa pas de se perdre cette fois dans son regard. Ils n’avaient jamais été si proches. Les premiers mots qu’ils échangeaient étaient donc leur identité mutuelle. Se nommer l’un l’autre était une façon comme une autre de faire les présentations, ou même de montrer qu’elles n’étaient plus à faire. Elle connaissait son prénom, elle avait noté sa présence. Il lui avait retourné ce compliment dissimulé. ‘Tu existes et je te vois. Tu n’es pas qu’une inconnue de plus dans la masse incroyable d’êtres humains qui peuple cette planète, je te vois.’ C’était ce que Rabastan venait d’entendre quand elle l’avait appelé et c’était ainsi qu’il avait répondu en espérant qu’elle comprenne. Et ce silence qui avait suivi ? Que signifiait-il ? Y avait-il derrière ce silence, un trop peu de chose à dire ou plutôt tout au contraire une infinité de mots se bousculant jusqu’à leur lèvres ? Etait-ce un trop plein de choses à dire qui les amenait à ne rien dire du tout ? Comme lorsqu’on ne sait plus par ou commencer tant les non dits se sont accumulés ? Comme lorsqu’on préfère ne rien dire tant on craint de ne pas savoir le dire ? Rabastan, de nature peu prolixe n’avait jamais souffert du silence. Il ne s’y sentait pas gêné. Chaque silence étaient justifiés selon lui et parlait parfois bien plus que n’aurait pu le faire les mots. Les mots et leur sens bien souvent si étroit. Le silence n’avait rien à leur envier. Les mots ne prenaient leur sens qu’après qu’un silence les ait retenu, ponctué. Tout comme l’homme populaire apprécie un moment de solitude, le silence s’apprécie parce qu’il se substitut à un long discours. Le Serpentard avait posé sa question, comme pour encourager la jeune femme à rompre ce silence pour lui faire part de ce pourquoi elle venait de l’intercepter dans un couloir. Il ne briserait pas le silence une seconde fois.

Il se contenta de lui rendre son regard, prenant le risque que de si près, elle y voie le vide avec lequel il était né. Il ne manqua rien du moment où elle rompit ce contact visuel pour perdre son regard sur ses mains. Il suivit son regard, baissant légèrement la tête sur le côté pour cerner son point de chute. Pourquoi ses mains ? Pourquoi les regardait-elle ainsi ? Qu’est ce que disait ses mains ? A bien y réfléchir, elle n’en disait pas du bien. Bien que fines et certainement jolies au départ, Rabastan s’était montré sa vie durant, rude avec elles, les décorant de fines cicatrices sur les articulations. Il ne les avait pas épargnées, c’était une certitude. Elles demeuraient pourtant capables de douceur et de délicatesse. Bien qu’elles aient plus souvent servie à blesser qu’en caresses.
Il ne réalisa pas immédiatement qu’Alix s’était désintéressé de ses mains pour en revenir à lui, à son regard. Ce fut les mots de la jeune femme qui le sortit de ses pensées et lui fit l’effet d’une déflagration. Après avoir remarqué sa présence, elle avouait avoir remarqué son absence. Rabastan planta de nouveau son regard dans celui de la jeune femme et le silence se fit de nouveau. Brièvement. Celui là ne durerait pas. Il ne devrait pas durer. « J’ai été très occupé récemment. » Il avait répondu sans ciller, sans trahir une once de mensonge, pas même un zeste d’hésitation n’avait fait trembler sa voix. Il avait parlé de manière posée et parfaitement contrôlée. Et pourtant il avait menti. Et pourtant son passager noir bouillonnait à l’intérieur, dévorant ses entrailles avec rage. Lui aurait surement choisi la vérité, il aurait surement choisi d’exploser au visage de cette jeune femme qui après tout n’avait rien demandé. C’était lui qui s’était nourri d’elle trop longtemps pour s’en défaire sans douleur. C’était lui qui n’avait pas supporté de la voir bafouer de sa chair, ce lieu qu’il considérait comme celui de leurs rencontres. Car pour lui il y avait eu rencontre. Sans mot dire, sans explication, sans présentation, ils s’étaient rencontrés et avaient fait connaissance. La danse l’avait présenté à lui le regard de spectateur fasciné l’avait présenté lui. Il n’avait pas aimé. Et son passager noir lui hurlait de faire entendre cette blessure. Ce mal dévoreur de sensibilité s’apprêtait à tout gâcher, à tout empirer. Ne pouvait-il pas juste mentir ? Non. Impossible. Il n’avait pas cette sagesse. Le mot gentillesse était un mystère pour lui, comme beaucoup d’autres sentiments positifs.
« J’ai tout vu. » Trop tard. Il en avait trop dit. Ou pas assez. Qu’avait-il vu au juste si ce n’est une femme s’adonnant au plaisir le plus universel que la terre ait porté avec un homme réputé pour y être doué ? Qu’avait-il vu si ce n’était le péché le plus partagé de l’espèce humaine ? Pourquoi devrait-il l’en blâmer ?
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Riddikulus
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Maheut N. Collins
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MessageSujet: Re: No more lying, no more fooling ❖ Rabastan L.   No more lying, no more fooling ❖ Rabastan L. EmptyVen 1 Mar - 10:41

no more lying, no more fooling. rab & alix


Il mentait. Bien sûr qu'il mentait. Elle le savait. Elle n'en doutait pas. Comment pouvait-il être si occupé du jour au lendemain ? Il était venu pendant de longues semaines et d'un coup, le vent avait tourné, il avait fui le théâtre. Pourtant, il avait l'air si sûr de lui. Comme si ce qu'il lui disait était la vérité toute nue. Rien que la vérité. Alix baissa la tête, puis la phrase qu'elle ne voulait pas entendre tomba. Comme la lame d'une guillotine. Comme la hache du bourreau. J'ai tout vu. Ses mains se mirent à trembler et ses yeux s'embuèrent. Elle regarda le sol. Elle ne voulait pas qu'il voit sa détresse. Elle ne voulait pas lui montrer à quel point ses paroles l'avaient blessée. Il avait tout vu. Combien aurait-il préféré qu'il se taise, qu'il continue à lui mentir. Même si elle le savait. Un mensonge aurait mieux valu que l'atroce vérité. Alix se détestait. Elle s'était haïe pour s'être ainsi abandonnée, elle se méprisait qu'il l'ait vue dans une telle situation. Elle avait cru qu'il lui trouvait quelque chose - peut-être de la grâce à travers sa danse. Mais comment pouvait-elle à présent le regarder dans les yeux ? Elle avait profondément honte. Pourrait-il le comprendre ?

Alix releva la tête, les joues enflammées de sa profonde honte. Je... Que pouvait-elle bien lui dire ? S'expliquer ? Se justifier ? Ils ne se connaissaient presque pas. Que savaient-ils l'un de l'autre ? Que pouvait-il apprendre au-delà de ce que disaient ses mains et ses yeux ? Elle connaissait son nom, bien entendu. La famille Lestrange n'était pas de ces anonymes. Mais elle ? Elle avait grandi sous le feu des objectifs crépitants, dans l'ombre de l'homme le plus puissant de l'Amérique magique. Folkhart. Ce nom de famille, gravé dans l'histoire du monde magique, était son fardeau. Cet écart avec Sirius Black avait-il été un moyen de se prouver qu'elle pouvait être quelqu'un d'autre que la fille de Preston Folkhart ? Se prouver à elle-même qu'elle existait au-delà d'un nom connu ? Alix ne le savait plus. Elle aurait été bien incapable d'expliquer pourquoi. Alors lui apporter une justification... Elle le regarda dans les yeux, ravala sa fierté d'Américaine et ouvrit la bouche. Reviens. Pouvait-elle lui avouer qu'il était devenu l'unique raison pour laquelle chaque soir, elle montait sur les planches du théâtre pour danser ? Pouvait-elle lui avouer qu'elle cherchait son regard clair dans le public plongé dans l'obscurité ? Pouvait-elle ? C'est pour toi, que je danse.

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Rabastan C. Lestrange
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Rabastan C. Lestrange
MessageSujet: Re: No more lying, no more fooling ❖ Rabastan L.   No more lying, no more fooling ❖ Rabastan L. EmptySam 2 Mar - 16:04

« Avec ta petite gueule d'ange
Tu nous fais voir des masques colorés
Tous ces gens qui te croient innocent
Mais toi tu voyages dans l'obscurité
Avec ta petite gueule d'ange
Tu laisses croire et ne semble qu'indiquer
Que dans ta tête y'a que des fleurs des sourires,
Des papillons et du sucre vanillé »

Pourquoi fallait-il qu’il soit si franc, si mauvais… Le mal en lui noircissait son âme à mesure qu’il grandissait. Et ce malgré le combat intérieur que menait Rabastan chaque jour pour ne pas commettre l’irréparable. La démence de son passager noir, son immoralité, sa soif de violence et de souffrance, devait rester un secret. Sa réputation violente n’était plus à faire, il s’était déjà trop souvent illustré en public. Les professeurs s’empressaient souvent d’expliquer ses pertes de contrôle par la maladie qui, en plus de son passager noir, le rongeait depuis l’enfance. Mais le reste du temps, il passait juste pour un type introvertie, perdu dans son monde, dans sa tête. Nul ne se serait douté du chaos qui parfois animait ses pensées troubles. Dans cet esprit hautement organisé par la maladie dont il souffrait, subsistait une part incroyablement vaste de démence meurtrière. Derrière ce visage d’ange déchu aux accents démoniaques, derrière ce regard d’un bleu clair foudroyant, derrière ce sourire si rare et cette voix grave résonnant si peu souvent, c’était bien le malin qui se cachait. Un démon remuant les entrailles du garçon, grattant à l’intérieur de son enveloppe charnelle pour s’extraire de l’hôte qui jusqu’ici réussissait tant bien que mal à le contenir.
Là, devant cette jeune femme qu’il avait tant admirait, il avait senti sa colère l’envahir et n’avait pu retenir ses mots. Sa colère actuelle n’était pas insoutenable, il ne se sentait pas dangereux. Il se serait éclipser sinon. Afin de ne pas blesser Alix. Il n’en avait aucunement l’envie. Même le monstre en lui semblait l’apprécier. Assez pour laisser Rabastan tranquille cette fois. Il était pourtant bien en colère. Après avoir dis cette vérité qui lui avait brûlé les lèvres et que son passager noir s’était empressée de libérer, il avait fixé Alix, non parce qu’il voulait voir une réaction. Il se doutait que ces mots feraient l’effet d’une bombe, un cataclysme. S’il restait parfaitement immobile, le regard perdu là où il s’était arrêté quelques secondes plus tôt, c’était pour garantir un contrôle relatif de lui-même. Il respira posément, cherchant à se raccrocher à ce qui lui permettrait de se calmer.

Il perdit le regard de la brune qu’il venait certainement de blesser. Il ne put lui venir en aide lorsqu’elle tenta une première fois de lui répondre. Il aurait aimé pouvoir le faire mais son peu d’expérience des émotions rendait ce moment surréaliste. Incapable de véritablement comprendre ce qui se jouait à ce moment là, il arrivait à en déduire logiquement que c’était important, qu’il y avait là, dans cette discussion, dans cette rencontre forcée, quelque chose d’important. Bien qu’il n’en saisisse pas l’ampleur, il était capable de dire qu’il y avait là des émotions en jeu. Lui qui ne ressentait que si peu de chose, elle qui semblait tout ressentir pour deux. S’il pouvait revenir la voir danser ? Surement. Il devrait mettre son égo de côté et se souvenir du plaisir qu’il prenait à la regarder vivre pour sa passion. « Sirius Black… Je l’aurais surement moins mal vécu si cela avait été avec un type normal. Black… Ne te mérite pas. » Il s’interrompit tant ce qu’elle venait d’ajouter l’avait choqué. Cette fois il s’était perdu. N’importe quel type normalement constitué aurait été flatté, ravi et peut-être même gêné d’un tel aveu. Lui se sentait surtout gêné intimement de ne voir ce phénomène qu’en toute logique. Analysant ce qu’elle venait de dire et y plaçant sa logique implacable, à la recherche d’une explication rationnelle, il passait encore une fois à côté des émotions qu’aurait ressenti un être humain. Il rationnalisa le tout dans sa tête.
« Non… Tu danses pour toi. Comme si tu devais mourir sur les planches. Tu danses comme si ta vie en dépendait. » Il ne ressentait rien mais savait reconnaître la passion quand il la voyait. Alix nourrissait une véritable passion pour son art et c’était cela qu’il était venu voir chaque fois. L’état de grâce dans lequel la danse la plongeait. Peut-être que son regard avait été un moteur de plus. Mais il refusait de croire qu’elle ne puisse plus danser sans lui.
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MessageSujet: Re: No more lying, no more fooling ❖ Rabastan L.   No more lying, no more fooling ❖ Rabastan L. EmptyMar 12 Mar - 16:08

no more lying, no more fooling. rab & alix


Elle ouvrit la bouche, puis la referma et détourna le regard vers l'immensité du parc qui s'étendait derrière le vitrail de la fenêtre. Combien de fois ne lui avait-on pas raconter les aventures amoureuses de ce gryffondor aux ardeurs insatiables ? Elle n'y avait pas cru, pensant pouvoir le changer en un soir, en une étreinte. Bien sûr, il était parti aussi vite que son ombre vers sa prochaine victime, la laissant déconfite et honteuse. Et Rabastan, bien entendu, avait tout percé à jour. Il avait fallu qu'il vienne, ce jour-là, et les surprenne tous les deux. Mais qu'est-ce que ça voulait dire ? Comment ça ne la méritait-elle pas ? Devait-elle s'en enorgueillir ? Elle s'en offusquait surtout. Elle avait le droit de choisir sans en référer à celui qui n'était pas vraiment un sage en la matière. Elle avait vu juste. Bien sûr. Il vivait mal qu'elle ait partagé le studio de danse avec quelqu'un d'autre. De la jalousie ? Pouvait-il donc ressentir quelque chose d'humain, derrière cette chape de plomb et cet acier bleuté dans ses yeux ?

Elle s'écarta de lui et, enfonçant ses mains dans ses poches, s'approcha de la fenêtre. Le regard perdu dans l'immensité de son doute, la jeune femme cherchait une réponse qui lui fasse comprendre qu'au-delà de sa passion pour la danse, elle s'abandonnait chaque soir dans l'idée qu'il y avait SON regard dans la salle, posé sur chacun de ses gestes. Tu connais le mythe des neuf Muses ? lança-t-elle sans se retourner. Bien sûr qu'il devait connaître. Mais elle continua quand même. Elles étaient les neuf filles du roi des dieux et personnifiaient chacune un art. Celle de la danse s'appelait Terpsichore. Depuis plusieurs millénaires, les artistes leur rendent hommage et puisent en elles leur inspiration, cherchant dans leur entourage une personnification de leur passion et de leur création. Elle se retourna vers lui, les yeux brillants. Elle se savait devenir pathétique, mais elle avait besoin de cette explication abstraite pour en venir à ce qu'elle voulait lui dire. J'ai trouvé ma muse, murmura-t-elle. Puis, d'une voix plus sure d'elle, elle finit. Et sans ce qu'elle représente, je ne peux pas danser. Je n'y parviens plus aussi bien qu'avant. Bien entendu, qu'elle parlait de lui. Tout ce qu'elle disait était vrai. Elle ne parvenait plus à danser aussi bien que lorsqu'elle le savait installé dans la salle. Pourtant, elle se sentait tellement ridicule... Et, ce qui l'effrayait le plus, dépendante. Depuis son enfance, elle avait dansé sans sa présence. Elle avait puisé son inspiration dans les épreuves de sa vie, dans ses frères, dans ses parents, dans ce que sa mère lui avait appris. Mais depuis qu'elle avait remarqué sa présence assidue, c'était en lui qu'elle puisait son inspiration. Et même s’il restait aussi froid que du marbre, elle l’avait enfin dit.

Délivrée du fardeau d’une telle déclaration, elle le regarda de nouveau. Quoi qu’il dise, elle n’avait plus d’appréhension. Il lui avait clairement dit qu’il avait été gêné par ce qu’elle avait, même de façon si éphémère, partagé avec Black. Il avait avoué qu’elle avait une importance, même minime, à ses yeux. Et rien que pour cela, Alix avait confiance. Il reviendrait. Un jour ou l’autre.

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